I contributed to the latest issue of the Bulletin FrancoPaix of the Centre Franco-Paix of the Chaire Raoul-Dandurand. I wrote a report based on my research on Muslim minorities in Benin and Togo.
Abstract
La détérioration de la situation sécuritaire au Burkina Faso, qui a suivi la chute du président Blaise Compaoré en octobre 2014, laissait craindre une diffusion du djihadisme à la Côte d’Ivoire, au Ghana, au Bénin et au Togo. Ces pays côtiers du golfe de Guinée, qui furent longtemps épargnés par cette menace – à l’exception de l’attentat de Grand-Bassam en Côte d’Ivoire en mars 2016 – ont été la cible d’attaques dans les zones frontalières avec le Burkina Faso et le Niger au cours des dernières années. Ce texte souhaite aller au-delà d’une perspective strictement sécuritaire sur le Bénin et le Togo en se penchant plutôt, d’une part, sur les répercussions de la lutte contre le terrorisme sur la démocratie et, d’autre part, sur les conséquences de la sécuritisation de l’islam et plus particulièrement du salafisme – surtout présent au Togo – sur les minorités musulmanes des deux pays. Des leaders politiques et même musulmans ont en effet présenté l’islam radical et en l’occurrence le salafisme comme un enjeu de sécurité et une menace pour la cohabitation religieuse.